Le corten est un matériau qui ne cesse de plaire à de plus en plus de monde, chez les professionnels comme chez les particuliers. Il possède de nombreux atouts grâce notamment à sa composition et à son mode de fabrication. Son design hors du commun combiné à sa structure relativement robuste ne fait qu’accroître sa popularité. Anciennement privilégié dans le secteur du bâtiment et des infrastructures, il s’invite petit à petit dans les aménagements en outdoor, les terrasses, les balcons et les jardins pour y apporter une touche design et particulière.
De quoi est composé le corten ?
A la base le corten est constitué d’acier standard auquel on ajoute un alliage composé de cuivre (Cu), de chrome (Cr), de nickel molybdène (Ni Mo) et du phosphore. Ces derniers s’ajoutent à l’acier pour former une structure robuste et solide contre les agressions extérieures.
Le nom de « corten » vient d’ailleurs des principales caractéristiques de ce métal spécial. En effet, le « cor » signifie CORrosion resistance, une grande résistance à la corrosion, tandis que le « ten » vient de sa résistance à la traction, tiré de l’anglais TENsile strenght. D’ailleurs, du fait de sa composition, ce matériau présente une résistance 6 à 10 fois plus élevée que l’acier ordinaire.
Comment est fabriqué le corten ?
La présence des différents alliages dans la structure du métal améliore ses capacités à se protéger des conditions atmosphériques. En effet, sous l’effet de ces derniers, une couche auto-protectrice se forme sur le revêtement. Aussi appelée patine, elle intervient dans la préservation du fer contre l’oxydation.
Cette couche en forme de rouille varie selon l’alternance des périodes, humide et sèche. Sa maturation se fait généralement entre 1 à 3 ans, selon l’exposition du corten. La succession de ces périodes conditionne la rapidité ou le ralentissement du vieillissement de la patine. Une fois à maturation, le corten présente une surface tirant vers une orange foncé. On peut également le vérifier au toucher. Si son revêtement ne laisse plus de coulures orangées ou ne fait plus de traces, cela veut dire que le matériau est arrivé à maturation et que la patine est stable.
Par ailleurs, il est possible de stopper l’oxydation de la patine, en utilisant des produits antirouille sur la structure. Beaucoup d’utilisateurs optent pour cette technique pour arrêter le phénomène quand l’esthétique du métal lui convient au cours du vieillissement de ce dernier.
Quels sont les avantages de l’utilisation du corten ?
Tout d’abord, l’acier corten fascine toujours sa durabilité. Grâce à sa composition et à sa patine, il est en mesure d’affronter les conditions climatiques sans difficulté. Il ne s’endommage que très rarement au moyen de son alliage doté d’une résistance accrue.
Malgré sa grande résistance, le matériau est facile à travailler. Pliage, découpe, assemblage par soudure, et bien d’autres encore, diverses techniques peuvent être utilisées pour rendre au corten la forme qu’on souhaite. Combiné à sa solidité et à son esthétique peu ordinaire, cette propriété permet au corten de se mettre en avant dans plusieurs domaines.
Dans le bâtiment, on s’en sert pour les habillages, les bardages, les portails, etc. Les designers et les artistes comptent également sur son aspect inimitable et sa robustesse pour des œuvres d’art et des ornements uniques en leur genre. Actuellement, il n’est plus rare de rencontrer une décoration de jardin en corten grâce à son esthétique qui s’intègre parfaitement dans tous les styles d’aménagement (signalétiques, totem, lettres, plaques, jardinières, etc.). L’esthétique du métal peut se faire discrète ou se mettre en évidence dans son environnement.
Outre cela, le corten ne demande pas d’entretien. Sa patine gagne en stabilité et en adhérence grâce à l’alternance des périodes sèches et des périodes humides. La patine se renouvelle elle-même en cas de rayures. Il n’est donc pas nécessaire d’huiler ou de peindre la couche oxydée. Sa tonalité qui n’a pas son pareil lui confère d’ailleurs tout son charme.